Circulation mécanique et protection anti-bruit

Un des principaux points résultant de l’analyse du site est bien la circulation mécanique. Celle-ci va déterminer en grande mesure les points d’accès (l’accessibilité) à l’édifice. Mais aussi, le positionnement du bâti par rapport aux limites du terrain (type d’alignement). Une voie de grande communication,
c’est à dire qu’une avenue dont la circulation mécanique est forte va
exiger que l’on doive placer les murs de notre équipement le plus loin
possible du milieu de la chaussée pour éviter un niveau sonore haut. (Voir figure 1 ; cliquer pour agrandir). D’où la nécessité d’aborder un point essentiel dans toute étude d’architecture : la protection anti-bruit .



▲Fig. 01. Estimation approximative du bruit de circulation mécanique à prévoir (cliquer pour agrandir).


Une conscience accrue de l’environnement a conduit à un développement toujours plus important de la protection contre le bruit,
notamment dans le domaine de la circulation. L’intensité sonore en cas
de trafic intense dans un bâti dense nécessite une protection efficace
sous forme de remblais de terre , de murs ou de pyramides de protection contre le bruit .


Le bruit du trafic transmis par le mur de protection doit être réduit de plus de 25 dB (A). Cet affaiblissement est désigné par ΔLA, R, STR et constitue dans le domaine du trafic routier une unité d’isolation acoustique.
On distingue les murs antibruit suivants : réverbérant, absorbant, très absorbant. Les normes pour la protection contre le bruit aux abords des voies donnent des indications de calcul précises.


L’efficacité de l’écran ne dépend pas du matériau utilisé mais surtout de sa hauteur.
Ceci tient au fait qu’il crée une zone de protection sonore par rapport
au bruit des véhicules qui, contrairement aux phénomènes optiques,
n’est pas complet. Par diffraction, une petite partie de l’énergie
sonore pénètre dans la zone à protéger du bruit. Cette partie est
d’autant plus petite que le mur est haut et que la déviation du son
diffracté est longue, Il existe un grand nombre d’éléments préfabriqués
en béton, ainsi que des systèmes en acier, en verre ou en bois.


C’est en fonction de l’équipement
qu’il doit projeter, ou en général du programme dont il dispose, que
l’architecte va déterminer ou opter pour l’un de ces systèmes de
protection.


▲Figure 02. Réduction du bruit en fonction de la hauteur de l’écran. Voir le Neufert©



▲Figure 03. Niveaux sonores selon les zones construites, en dB (A).


Lors de l’analyse du site, en
déterminant le caractère de la zone (résidentiel pur, résidentiel
général, habitat diffus, habitat mélangé, zones à caractère centrique,
commercial, rural, …etc.) l’on pourra déterminer le niveau sonore
requis. C’est en fonction des conclusions
résultant de l’analyse du caractère du site que l’on pourra prévoir le
niveau sonore à ne pas dépasser.

Figure 04. Pyramide antibruit (éléments en béton préfabriqués).



Figure 05. Rempart anti-bruit.



Figure 06. Epicéa



Figure 07. Eucaliptus.


Une végétation plus ou moins dense constituée d’arbres très hauts tels que l’épicéa (figure 06) ou l’eucalyptus (figure 07) peuvent constituer une très bonne barrière anti-sonore.

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