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Bernard TSCHUMI

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Message par big boss Lun 20 Oct - 6:39

Bernard TSCHUMI

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Fils de l’architecte suisse Jean Tschumi (1904-1962), qui avait été formé à l’école des Beaux-Arts de Paris, Bernard Tschumi est né à Lausanne en 1944. Son enfance se déroule à Paris, il étudie à Lausanne puis à l’E.T.H., école polytechnique de Zurich, dont il est diplômé en 1969. De 1970 à 1980, il enseigne à l’Architectural Association de Londres, l’un des lieux où se constituait alors l’avant-garde européenne de ces années-là. Il s’installe enfin à New York ; depuis 1988, il est doyen de l’école d’architecture de l’université Columbia.



Bernard Tschumi a reçu en France le grand prix de l’architecture 1996, alors que se construisaient le Studio national des arts contemporains du Fresnoy, à Tourcoing, et l’école d’architecture de Marne-la-Vallée. Il est une figure caractéristique de cette famille de praticiens pour lesquels le concept (au sens de l’art conceptuel) prime toute autre dimension du parti architectural.



Tschumi est représentatif en effet d’une génération qui a beaucoup parlé d’architecture, écrit sur l’architecture, avant que de construire : « Nous en savions plus quant aux livres que sur les bâtiments. » La théorie est pour lui essentielle, plus que l’esthétique, plus que l’espace, plus que l’objet construit, sa logique structurelle ou son expression formelle.



Les Manhattan Transcripts sont des travaux graphiques qu’il avait présentés dans différentes galeries d’art à Londres et à New York puis réunis en ouvrage en 1981. Inspirés du montage cinématographique (et notamment d’Eisenstein), ils proposaient des bandes parallèles organisées en séquences ; l’une présentait une succession de photographies d’un événement (parfois décomposé à la manière de la chronophotographie d’Étienne Jules Marey), la seconde une évocation d’architectures stylisées, confuse imbrication d’espaces, une troisième enfin la notation quasi chorégraphique d’un mouvement. Dans le texte qui accompagnait les planches apparaissaient déjà les notions de « disjonction » et de « déconstruction » de la réalité, thèmes principaux de son travail ultérieur. Il s’agissait de suggérer les relations inattendues qui peuvent exister entre un événement (un meurtre par exemple), l’espace et le déplacement des corps. L’association de ces trois niveaux crée, selon Tschumi, l’expérience architecturale.



Parallèlement, il réalise ce qu’il nommait ses « folies », cinq installations temporaires que l’architecte considérait comme des « laboratoires ». Parus dans Studio International, Architectural Design, Oppositions, Artforum ou Perspecta à partir du milieu des années 1970, ses articles sont systématiques et très argumentés, pour la plupart réunis dans Architecture and Disjunction en 1994. Ils se situent volontairement en dehors du champ traditionnel de l’architecture et des recherches historiques, urbaines et typologiques qui se développaient alors, annonciatrices du postmodernisme. Ils se réclament du futurisme et du constructivisme soviétiques des années 1920, de Bataille (l’éros, la mort et la transgression), des théories de la linguistique et du structuralisme (Lacan, Barthes, Foucault), de l’exploration du langage et de sa distorsion telles que Joyce les avait expérimentées dans Finnegan’s Wake, enfin des thèses sur la « déconstruction » du philosophe Jacques Derrida (qui devint le penseur de référence du mouvement déconstructiviste américain).



Ces textes explorent les relations entre forme et usage, considérées non pas sous l’angle positif, humaniste et idéaliste du modernisme, ni selon une approche de type fonctionnaliste, mais dans une démarche plus abstraite, de nature structuraliste, qui voulait porter l’architecture à ses limites, en l’éloignant de ses critères habituels. Il s’agissait de considérer cette discipline moins dans sa matérialité constructive que dans ses séquences spatiales. De ne pas y plaquer de signification au sens narratif ou symbolique. D’y valoriser le mouvement, l’intrusion des corps, éventuellement la violence (jusque dans ce qu’elle peut avoir de plaisant), alors que l’usage en architecture est de valoriser la beauté et le confort. Il s’agissait de favoriser de manière générale ce qui engendre interférences et instabilité. Pour Tschumi, ce qui compte est « l’excentrique, le disloqué, le disjoint, le déconstruit, le démantelé, le dissocié, le discontinu, le dérégulé... Dé-, dis-, ex- : ce sont les préfixes d’aujourd’hui. Et non post-, néo- ou pré- ».



Présent dans de nombreux concours, la Tête-Défense (1983), l’Opéra de Tokyo et l’hôtel de région de Strasbourg (1986), l’aéroport du Kansaï, la Bibliothèque de France et un centre artistique à Karlsruhe (1989), la gare de Kyoto (1991), plus récemment l’extension du Museum of Modern Art de New York (1997), il avait jusqu’alors relativement peu construit, sinon les célèbres Folies du parc de La Villette.



En 1983, il fut en effet au second tour et dans la polémique (devant le Néerlandais Rem Koolhaas) lauréat du concours international pour la conception de ce grand parc parisien. On connaît son parti, son refus des critères habituels du paysagisme, écologiques ou poétiques, la trame régulière des folies de métal rouge, disposées de manière inflexible tous les 120 mètres, les grandes surfaces gazonnées bordées de platanes, enfin le ruban sinusoïdal de la promenade, découpé en séquences confiées aux concepteurs les plus divers (paysagistes, artistes, philosophes). Ordre complexe, unité et fragmentation, répétitivité, hasard et collision caractérisent ce projet qui privilégie ce qui relie les éléments.



Il a ensuite conçu un projet de quatre ponts habités qui devaient enjamber la rivière Flon à Lausanne (1988), ponts qui furent, à la suite de mouvements d’opinion, partiellement abandonnés en 1994 (à l’exception de l’un d’eux et d’une gare souterraine, en cours de réalisation). Il a réalisé un pavillon consacré à la vidéo à Groningue, objet minimal constitué d’un rectangle de verre basculé (1990), et donné le plan régulateur d’une zone d’activités à Chartres (1991).



Le complexe du Fresnoy, inauguré en octobre 1997, est son premier bâtiment important. Établissement d’enseignement artistique et audiovisuel de haut niveau, il est situé dans un ancien centre récréatif (dancing et cinéma populaire) de Tourcoing. Le projet se résume pour l’essentiel à un grand toit d’acier horizontal, partiellement ajouré, qui évoque pour Bernard Tschumi « l’absolu d’un concept ». Il recouvre sur près d’un hectare les bâtiments neufs et les constructions anciennes (diverses nefs métalliques à caractère industriel sans qualités particulières) dont il conserve l’allure hétérogène. Entre les anciens combles de tuiles et le toit nouveau, où circulent gaines et réseaux, est créé un « entre-deux », vaste espace vide traversé de passerelles suspendues et de terrasses, proposant un parcours poétique et hasardeux, sans destination précise.

Pour l’école d’architecture de Marne-la-Vallée (en chantier), Tschumi veut également favoriser la rencontre, l’inattendu et le croisement entre les disciplines. Elle est conçue comme une « petite ville », formée de studios transparents, sans « style particulier », organisés autour d’un vaste atrium central sous verrière combinant gradins et coursives.



Le centre culturel de l’université Columbia, dont l’inauguration a été prévue pour la fin de 1999, s’inscrit dans un dispositif néo-classique tracé vers 1890 ; il devrait être le « moyeu » du campus, fédérant ses différentes activités sociales (salons, panneaux d’annonces, milliers de boîtes aux lettres, bars, auditoriums et lieux d’exposition). Derrière une façade de verre, il présente un jeu complexe d’escaliers métalliques, de rampes et de coursives qui exprimeront ce mouvement, cet aléatoire chers à un concepteur pour lequel il ne saurait y avoir d’architecture sans déplacement des corps. François Chaslin.
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Message par Hanan27 Sam 25 Oct - 13:19

Merci
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Message par big boss Lun 27 Oct - 9:01

de rien
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Message par TRésOr Mar 28 Oct - 10:48

merci
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Message par mohicho27 Dim 15 Mar - 17:00

merci
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